14ème édition du Festival Blues : LPS s’affiche en porte-étendard de la culture Balante
Faisant partie d’une lignée de Guerriers qui ont refusé de suivre le roi koli Tenguella au début du 15
siècle lors de sa remontée vers le Fouta Toro, LUIS PASTEUR SADIO plus connu sous son nom d’artiste
LPS, a fait parler de lui lors du festival des Blues du fleuve. Ce balante originaire de Thianaff, plus
précisément dans la région de Casamance a osé braver l’interdit de ces ancêtres en traversant tout le
pays pour faire éclore son potentiel musical…
Venu représenter la culture balante, LUIS PASTEUR SADIO a répondu présent lors de cette 14ème édition
de ce rendez-vous culturel du nord qui s’est tenu du 10 au 13 décembre à Podor. Les amoureux de la
culture s’étaient donnés rendez-vous à 492 km de la capitale sénégalaise dans la cour du roi du Yella
El hadji Baba Maal à podor.
Ce jeune talent révélé au grand public lors du concours Sunu Talents organisé par Goethe Institut a
brillé lors de ce festival riche en couleurs.
LUIS PASTEUR SADIO, une vraie bête de scène a réussi à convaincre le peuple du Fouta Toro du haut
de ces 1,71m que les sonorités balante peuvent faire vibrer tout une région.
La culture balante était au rendez-vous durant ces trois jours de festivités grâce à ce natif de Thianaff.
Accompagné par des notes douces du balafon, l’instrument mythique de l’ethnie balante. Cet ex
constructeur de bâtiment déniché par le Goethe institut dans la verte casamance met en exergue la
tenue vestimentaire de sa communauté et ainsi montrer toute la beauté à travers les pagnes tissés.
Cette étoffe que ce jeune sénégalais bon teint porte lors des spectacles accompagne le balante dans
toutes les étapes clé de sa vie De la naissance à la mort en passant par le mariage et autres
événements, le pagne est toujours présent. Il est là pour conjurer un sort, protéger celui qui le porte
ou lui porte chance. De la chance, il en aura besoin le soir de la finale de Sunu Talents.
« Je veux montrer au monde entier que la culture balante fait partie des plus belles cultures au monde
à travers mes tenues de scène » avec un sourire ravageur. Ce porte-étendard de tout un village a été
contraint par son père de faire de la musique traditionnelle et d’enfiler des tenues traditionnelles.
Faire de la musique au début pour ce jeune talent était trop difficile f’Faisant partie d’une famille très
conservatrice, LPS a été longtemps chicané pour son amour à savoir la musique. Ce trentenaire qui
faisait plus de 20 kilomètres pour enregistrer un son entre son village natal et la capitale du sud de
ziguinchor n’hésitait pas à puiser dans ces économies pour enfin réaliser son rêve.
Subissant un interminable tiraillement avec la famille et certains dignitaires de son village, le finaliste
de Sunu Talents a réussi à convaincre tout un village, les anciens,les chefs religieux et les conservateurs
que la musique est un moyen d’expression, de valorisation de la culture balante, mais aussi un facteur
de développement.
Après cette finale LPS n’a qu’un seul rêve : ouvrir un studio d’enregistrement à
Thianaff afin de soulager les jeunes de son village et des villages voisins qui faisaient des kilomètrespour enregistrer.Cette compétition est donc une perche tendue par le centre Goethe Institut qui permet de nourrir l’espoir de remporter le palme au soir du 5 mars 2022.