( Dakar )-7e édition du forum sur la paix et la sécurité : ” la paix n’a pas de prix …”

Le chef de l’Etat sénégalais a plaidé, lundi, pour “plus de flexibilité budgétaire’’ afin de permettre aux pays africains ’’de se donner les moyens d’assurer un minimum de défense nationale, avec des armées bien entraînées et bien équipées’’.

’’la sécurité n’a pas de prix. Mais elle a un coût. Face à la montée du péril terroriste, il nous faut plus de flexibilité budgétaire pour permettre à nos pays de se donner les moyens d’assurer un minimum de défense nationale, avec des armées bien entraînées et bien équipées’’, a dit le président sénégalais à l’ouverture au Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité.

Il a rappelé que dans la plupart des pays africains, les restrictions budgétaires des années d’ajustement structurel ont eu un impact négatif sur l’équipement des forces de défense et de sécurité.

’’Or, a-t-il souligné, la sécurité n’a pas de prix. Mais elle a un coût. Face à la montée du péril terroriste, il nous faut plus de flexibilité budgétaire pour permettre à nos pays de se donner les moyens d’assurer un minimum de défense nationale, avec des armées bien entraînées et bien équipées’’.

En présence de trois de ses homologues, sud-africain Cyril Ramaphosa, nigérien Mohamed Bazoum et bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, le président de la République, Macky Sall a dit souhaiter une évaluation de l’efficacité des réponses des opérations de maintien de la paix en Afrique.

’’Nous devons, par conséquent, continuer de pointer du doigt les causes internes et externes des conflits sur le continent et d’évaluer l’efficacité des réponses nationales, des opérations de maintien de la paix et autres mécanismes de règlement pacifique des différends’’, a-t-il souligné.

Selon Macky Sall, la paix et la sécurité en Afrique sont parties intégrantes de la paix et de la sécurité du monde.

Il a invité les pays et institutions partenaires à tenir compte de cet impératif vital, en demandant de s’interroger sur la doctrine des opérations de paix en Afrique.

’’Elles sont sept aujourd’hui sur le continent, six déployées par les Nations Unies et une par l’Union africaine en Somalie (AMISOM), qui compte, à elle seule, plus de 21 000 éléments. Les 7 opérations totalisant plus de 75 000 soldats’’, a-t-il relevé.

’’Certes, des succès ont pu être enregistrés çà et là. Mais les défis sécuritaires persistent, d’où la problématique récurrente des mandats et des règles d’engagement des opérations y compris dans le cadre de l’architecture africaine de paix et de sécurité et sa Force en attente’’, a poursuivi Macky Sall.

Il a préconisé de reposer la question doctrinale des opérations de paix au plan régional, à l’Union africaine et au Conseil de sécurité.

La septième édition du Forum international de Dakar sur la paix et sécurité en Afrique s’est ouverte, lundi, peu après 10 h, au Centre de conférence internationale Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD), a constaté l’APS.

Le Forum est axé sur “Les enjeux de la stabilité et d’émergence en Afrique dans un monde post Covid-19”.

Le président du Conseil européen, le Belge Charles Michel, le président de la Commission de l’Union africaine, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, assistent à la rencontre.

La France est représentée par Florence Parly, ministre des Armées.

Le président du Comité international de la Croix-Rouge, Peter Maurer, et le Directeur de l’Institut Pasteur de Dakar, Amadou Alpha Sall, sont aussi présents.

Une quarantaine de pays et autant de Think-tanks ou ONG sont attendus à ce Forum qui va alterner séances plénières, ateliers et panels portant sur les défis sanitaire et sécuritaire auxquels est confrontés l’Afrique, selon ses initiateurs.

Le Forum réunit près d’un millier de responsables et décideurs africains, experts, militaires, spécialistes et journalistes, ainsi que de nombreux chefs d’entreprise et opérateurs économiques travaillant avec l’Afrique.

La rencontre est organisée conjointement par Avisa Partners et le Centre des hautes études de défense et de Sécurité de Dakar.

Le Forum, organisé, pour la première fois en 2014, n’a pu se tenir l’année dernière pour des raisons de Covid-1.

APS

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