Football: Silvio Berlusconi et le Milan AC, trois décennies d’amour
Le “premier tifoso” du club rossoneri Silvio Berlusconi est mort ce lundi à l’âge de 86 ans. Berlusconi a dirigé le club milanais pendant 30 belles années et il avait fait de l’AC Milan l’une des plus grandes équipes au monde grâce à des stars recrutées à prix d’or. Le club s’est dit “profondément attristé” par la mort de son inoubliable ex président. Pendant tout le règne de celui qu’on appelle “Cavaliere” , le Milan AC fut une passion jamais démentie mais aussi un redoutable outil de communication au service de ses affaires économiques et de sa carrière politique (Silvio Berlusconi a aussi été premier d’Italie).
Le club au célèbre maillot rayé rouge et noir a raflé 29 trophées dont cinq ligues des champions et huit titres de champions d’Italie sous le règne de Berlusconi. Ce qui fait de lui le président de club le plus titré de l’histoire. A l’époque, la ville du Milan avait une place forte dans le football mondial sous les ordres des entraineurs comme Arrigo Sacchi, apôtre du beau jeu ou encore de Fabio Capello, vainqueur de la ligue des champions 1994 en surclassant le barça en finale 4-0. Les stars se sont toujours succéder au Milan, on peut citer les italiens Franco Baresi, Paolo Maldini et Andréa Pirlo ou les néerlandais Marco Van Basten, Ruud Gullit, et Frank Rijkaard, mais aussi Jean Pierre Papin, le légendaire George Weah, Andrei Shevchenko, Clarence Seedorf, Ronaldinho, Ricardo Kaka ou encore Zlatan Ibrahimovic. Et parmi tous ces noms, 5 ont gagné le ballon d’or lors de leur passage au club (Gullit, Basten, Weah, Shevchenko et Kaka).
A une époque où les joueurs n’avaient pas encore pris l’habitude de changer de club tous les trois ans, Silvio Berlusconi fut un pionnier révendiqué du “foot business”, multipliant les transferts comme le fera d’ailleurs à la même époque Bernard Tapie à Marseille. C’est en ce moment que la rivalité entre l’Olympique de Marseille et le Milan AC a rythmé le foot européen du début des années 1990, avec en point d’orgue la finale de la ligue des champions 1993 remportée par les Phocéens (1-0).
Dans les années 2000, Milan gagne encore deux fois la ligue des champions et en laisse filer une troisième alors qu’il menait 3-0 à la mi-temps contre Liverpool en 2005. Mais la richesse de Berlusconi ne suffit plus à attirer les meilleurs stars alors que débarquent en Europe des actionnaires toujours plus puissants venus du Golfe, d’Asie ou des Etats Unis. Le club au sept titres de ligue des champions recule peu à peu et ne gagne plus rien après 2011, dernier titre de champion d’Italie de Silvio Berlusconi.