GESTION DE LA CRISE DU CORONAVIRUS AU SÉNÉGAL

LES MESURES IMPOPULAIRES DE LA LUTTE CONTRE LE COVID-19

La courbe ascendante de la pandémie du coronavirus ces derniers jours  au Sénégal est source de multiples d’inquiétudes, surtout la présence des cas communautaires, qui ne cessent d’augmenter dans l’étendue du territoire. C’est ainsi que pour barrer la route à la propagation du covid-19. L’état du Sénégal, n’avait pas hexite de prendre des mesures drastiques, pour mettre fin à l’existence du coronavirus. Parmi lesquelles y figure l’interdiction de la vente du pain dans les boutiques, et ce depuis le 24 mars 2020 dernier. Mesure prise à la hante, par conséquent très impopulaire. De nos jours,  les boulangeries sont prisent d’assaut par les riverains. Et malheureusement, Aucune suivie n’est faite à ce stade.

La guerre contre le coronavirus est très loin d’être terminé. Ce vulgaire virus refuse de quitter le pays. En effet les cas positifs ne cessent d’être en hausse. Le jeudi dernier les tests virologiques ont montré qu’il existe 589 cas sous traitement, 334 guéris et 9 décès pour un total de 933. Ce qu’il faut signaler, c’est surtout la montée en puissance des cas communautaires. Pour briser la chaine de transmission du virus. Le 24 mars dernier, le ministère du commerce et des petites et moyennes entreprises sous la direction de madame Aminata Assome DIATTA  avait interdit la vente du pain dans les boutiques. Mesure très impopulaire, prise à la hâte. La ministre aurait dû savoir qu’il y a plus de boulangeries que de boutiques. De ce fait sans mesure d’accompagnement, cette dernière était vouée à l’échec. La preuve en est que depuis lors, les sénégalais ont pris d’assaut les différentes boulangeries de la place. La promiscuité et l’entassement des gens dans les boulangeries, sans compter les longues queues devant les lieux d’approvisionnements risquent d’être, les centres de transmissions du covid-19. Cette situation a assez durée. Et depuis lors rien encore fait. Aujourd’hui, la communauté musulmane du pays est en ramadan. En outre en cette période de ramadan les sénégalais peuvent se passer de tout, sauf le pain. Les cas communautaires sont une menace palpable. Et jusque-là rien n’est fait au niveau du ministère du commerce et des petites et moyennes entreprises, pour changer et  améliorer la situation. Ce sentiment d’impuissance dont souffre l’autorité face à cette crise est vraiment hallucinante et désespérante. Reconnaitre ses limites est une bonne chose. Ne rien faire et être un simple spectateur en tant qu’autorité en est une autre chose. Chaque soir les pauvres sénégalais sont laissés à leurs propres sorts. A quelques heures avant la rupture du ramadan, les boulangeries de la place sont ceinturées et étouffées par les populations. L’impopularité de la mesure, fait que les sénégalais dans leur majorité ont du mal à s’approprier du pain. Kadia Founé une jeune étudiante Malienne résidant à Aoukam au Sénégal « depuis un mois déjà, je ne mange pas de pain, car je ne pars pas à la boulangerie. Je ne me vois pas faire un rang avec autant de personne c’est assez risqué. Surtout les échanges de monnaie. Ceux qui ont évité la vente de pain dans les boutiques. Donc ils doivent trouver une solution » se désole la jeune étudiante. Quant à Ramatoulaye Séne, celle-ci possède une autre lecture de la situation. Elle soutient que la décision en tant que telle n’est pas  mauvaise. Mais elle manque de suivi. Il faut que nos autorités apprennent à prendre  la dimension  sociologique du problème.

La distance réglementaire exigée par le ministère de la santé et de l’action sociale souffre également de son non application. Elle est tellement flagrante. Et pourtant dans le cadre de la lutte contre la propagation du covid-19, qui préoccupe toute la planète. Le respect de la distance règlementaire est capital, pour barrer la route à la montée fulgurante de la pandémie du coronavirus. Toutefois, dans nos rapports de tous jours nous avons du mal à assimilé cette décision. Dans les garages, dans les marchés et dans la rue les gens ne font que violer la décision du ministère de la santé et de l’action sociale. Le docteur Victor DIATTA sociologue de formation enseignant à l’université Assane Seck de Ziguinchor  «  l’approche sociologique peut être un élément explicatif. Dans notre société le communautarisme a pris le dessus sur l’individualisme. Nous sommes éduqués de la sorte, la vie communautaire est centrale dans nos rapport de tous les jours. Par exemple à l’heure du déjeuner, nous sommes au tour du bol » explique l’universitaire, pour dire qu’une décision n’est efficace que lors qu’elle tienne en compte la réalité sociologique. Probablement ce qui explique la non assimilation de la décision. Qui consiste à garder la distance 1 mètre les uns des autres.

Dans le cadre de la lutte contre la propagation de la pandémie du coronavirus, l’état du Sénégal a pris des  décisions drastiques. Pour casser la montée fracassante du covid-19. C’est dans ce sens que des mesures fortes ont été prises. Telles que l’interdiction de vendre du pain dans les boutiques et de respecter les 1 mètre de  distance réglementaire. Des mesures que les sénégalais ont du mal à mettre en œuvre.

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