Le procès Sweet Beauty, une affaire qui installe la psychose au Sénégal
Renvoyé à maintes reprises d’abord par le doyen des juges Maham DIALLO et ensuite par la Chambre Criminelle de Dakar, le sulfurant procès pour viol opposant le président de Pastef Ousmane SONKO et l’ex masseuse Adji SARR a été finalement retenu ce mardi 23 mai pour être juger. Vu la lourdeur du dossier qui comporte 471 pages, les avocats de la défense avaient ce matin demandé un énième renvoi pour mieux l’appréhendez mais c’est sans compter par le président de la chambre criminelle.
C’est sans doute l’un des procès les plus brulants (si ce n’est le plus) qu’a connu le Sénégal vu l’enjeu politique qu’il traine derrière. Depuis mars 2021, ce dossier est pendant devant la justice. Aujourd’hui malgré l’absence du principal accusé dans cette affaire et le fait que les avocats de la défense ont boudé la salle d’audience, le président de la Chambre Criminelle a décidé de retenir l’affaire. Au moment où ces lignes sont écrites, les débats se poursuivent au tribunal de Dakar. La patronne de Sweet Beauty Ndèye Khady NDIAYE a été entendu ainsi que son ex employée Adji Raby SARR. Chacun semble maintenir sa position. Ndèye Khady NDIAYE réfute l’accusation portée en elle soit disant qu’elle est complice de viol mais aussi la diffusion d’images de nature à porter atteinte aux bonnes mœurs. Adji Raby SARR quant à elle persiste sur son accusation de viol. Elle défend bec et ongle avoir été violé à plusieurs reprises.
Il faut noter qu’Adji sarr a porté plusieurs accusations sur Ousmane SONKO autre que le viol. Elle a également relaté des faits qui restent encore à vérifier par la chambre. Son avocat Me Elhadj DIOUF dit détenir des vidéos et audios pour appuyer ses arguments. En face, Ndèye Khady NDIAYE une femme enceinte de 8 mois et Ousmane SONKO candidat déclaré à la présidentielle de février 2024 resté toujours chez lui à Ziguinchor dans le sud du pays. Les dés sont jetés, le procès tient tout un pays en haleine.
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