L’histoire perpétuée au fil du temps

Sous l’impulsion du Président poète Léopold Sédar Senghor, le Sénégal s’érige dès l’accession à la souveraineté internationale en pays très culturel. Un legs perpétué par les Présidents Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et actuellement, le Président Macky Sall qui fait et milite pour la promotion des arts et de la culture à travers des programmes et des initiatives, des fonds et des infrastructures. S’appuyant sur la variété ethnique et culture caractérisant le Sénégal, plusieurs programmes et structures artistiques et culturels sont mis en place avec une importance capitale accordée à la préservation des traditions, us et coutumes.

La riche histoire et la grande diversité du peuple Sénégalais rendent sa culture richissime et variée. Grace au premier Président du Sénégal, Léopold Sédar Senghor, qui a lui-même composé l’hymne national, le Sénégal favorise très tôt les arts et la culture. C’est ainsi que plusieurs programmes et structures de promotion ont été mises en place au Sénégal dès l’accession à l’indépendance, ce qui a permis à plusieurs générations d’artistes dont certains de renommée internationale d’émerveiller le Sénégal, la sous-région, l’Afrique et le monde.

« La culture est au début et à la fin de tout développement» disait d’ailleurs le Premier Président du Sénégal, Léopold Sédar Senghor qui dès le début des indépendances africaines, a choisi de faire de la culture le levier de son orientation politique. Et c’est parce que pour le Président poète, « La diversité culturelle est une caractéristique inhérente à l’humanité, elle constitue un patrimoine commun de l’humanité et crée un monde riche et varié qui élargit les choix possibles, nourrit les capacités et les valeurs humaines » que le Sénégal a pris dès l’indépendance, une trajectoire on ne peut plus culturelle avec en ligne de mire, la promotion et la protection de la diversité culturelle. D’ailleurs, le Sénégal, dès son accession à la souveraineté Internationale, a inscrit la diversité culturelle dans le préambule de sa Constitution. Du coup, la Culture est devenue le socle du développement du Sénégal. C’est ainsi que le Président Senghor articula sa politique autour de deux axes fondamentaux :    «     l’enracinement dans les valeurs de la civilisation négro-africaine et l’ouverture aux autres civilisations. » Chemin faisant, le Premier Président du Sénégal accorde la priorité à la formation de l’homme, aux arts et aux lettres non sans impulser un véritable mécénat d’Etat. Le premier festival mondial des arts nègres organisé en terre sénégalaise en 1966 a été la consécration de cette politique distillée aux quatre coins du monde par la magie des arts et de la culture.

Dès lors, le Sénégal devient un pilier culturel solide qui servira la francophonie même. Jeune Etat déjà, le Sénégal devient un Etat avec la culture comme moteur de développement, un legs artistico-culturel du Président-poète perpétué par ses prédécesseurs, les Présidents Abdou Diouf et Abdoulaye Wade. Depuis que le Sénégal a ratifié en novembre 2006 la convention de l’Unesco adoptée en octobre 2005, la diversité culturelle a été boostée. C’est ainsi que la diversité des expressions culturelles a été un peu plus priorisée. Les sénégalais découvrent ou redécouvrent les valeurs culturelles et la richesse des activités relevant de son patrimoine. Mieux, le Sénégal met en exergue ses différentes facettes culturelles qui sont l’objet d’attentions particulières de la population et de la communauté internationale. Depuis lors, la politique menée par le gouvernement encourage fortement l’initiative privée à travers des subventions favorisant l’organisation annuelle de manifestions culturelles dans toutes les régions du pays. Ces dites subventions participent à la promotion de la diversité des expressions culturelles au Sénégal. L’histoire se répétant, Abdoulaye Wade organise en 2010, le 2ème Festival Mondial des Arts Nègres (FESMAN) célébrant les talents d’Afrique et de sa Diaspora, l’évènement fut placé sous le thème de la « Renaissance africaine » et allia débats et manifestations culturelles avec deux ambitions : une ambition festive et une autre intellectuelle. Le Sénégal a été le deuxième pays africain après l’ile Maurice à ratifier la convention de l’Unesco relative à la protection et à la promotion de la diversité des expressions culturelles (110 Etats dont 50 membres ou observateurs de la francophonie). D’ailleurs pour les avertis, dire du Sénégal que c’est un pays de culture est une lapalissade eu égard à son passé et à ses orientations fortement empreintes de culture.

Depuis son Magistère, le Président Macky Sall ne cesse de placer la culture au cœur du processus de développement, sa vision de la culture est celle-ci : « un Sénégal dans lequel les artistes vivent décemment et dignement de leur talent, participent pleinement à la construction de notre identité nationale, à la consolidation de la cohésion sociale, à l’essor économique de notre pays et à son rayonnement international.»  En déclarant 2017 «Année de la Culture », le Président Macky Sall a jeté les bases de la «refondation de notre politique culturelle axée sur la mise en relief de la dimension économique de la culture pour la mettre désormais au cœur de nos politiques de développement dans les secteurs de l’éducation, des sciences. » Le gouvernement du Sénégal a procédé ces dernières années à la réhabilitation d’édifices religieux et lieux de mémoire, à la création de la Sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (SODAV), à la mise en place de la mutuelle nationale de santé des acteurs culturels, au titre de la Couverture Maladie Universelle (CMU), au doublement du budget de la Biennale de l’art africain Contemporain à 500 millions FCFA, à la rénovation de l’ancien Palais de Justice et sa transformation en Palais des Arts, à la relance du Grand Prix du chef de l’Etat pour les arts et les Lettres après 5 ans de léthargie. L’Etat du Sénégal a également alloué 15 000 000 FCFA à la dernière édition du Festival de Jazz de Saint Louis placé sous le signe de la promotion femme artiste. Lors de la traditionnelle fête d’indépendance du Sénégal en 2017, le Président de la République Macky Sall annonçait le lancement des chantiers de l’Ecole Nationale des Arts et des Métiers de la Culture et de la Bibliothèque Nationale, et de nouvelles mesures dans le secteur culturel. L’objectif étant de faire de la culture un levier économique important. De plus, les autorités Sénégalaises travaillent à améliorer l’environnement juridique du secteur culturel afin de le rendre apte à encourager la création et à sécuriser les investissements. Les premiers textes normatifs sur le statut de l’artiste, la carte professionnelle de l’artiste, la sécurité sociale de l’artiste, les relations de travail entre les artistes et leurs employeurs occasionnels ou permanents, la licence de producteurs de spectacles sont les missions actuelles de l’heure. Toutes ces initiatives visent la promotion du secteur culturel et la professionnalisation des acteurs  culturels. D’ailleurs, les membres et directeurs généraux d’entreprises nationales sont mis à contribution pour l’amélioration des conditions de vie des professionnels de la culture en respectant la loi du 1 %. Il est même demandé aux entreprises ayant en charge la construction des gares du Train Express Régional  TER) et celle du pôle urbain de Diamniadio de montrer l’exemple, et ces actions pourraient apporter une plus-value considérable au produit intérieur brut du Sénégal (PIB.)

Au Sénégal il y’a des évènements culturels inscrits dans les agendas, et chaque ethnie a son festival et ses manifestations culturelles propres organisés annuellement. Ces plateformes artistico-culturelles sont des opportunités de réunir les filles et fils de la localité et favorisent les échanges commerciaux et économiques. La Biennale de l’Art Africain Contemporain Dak’Art, le Festival de Jazz de Saint Louis, le Festival National des Arts et Cultures (FESNAC), le festival de Ritti (instrument de musique traditionnel peul), le festival des peuples Bassarie (population fortement conservatrice vivant à la frontière entre le Sénégal et la Guinée Bissau) revisitant la richesse culturelle millénaire des peuples ayant jadis occupé une partie de l’empire Mandingue, le festival des Iles du Sine-Saloum qui passe en revue la richesse de la culture Sérère, le festival des peuples de l’eau organisé par les Lébous de la presqu’ile du cap vert, le festival Kayy fecc qui revalorise la danse, le festival d’Abéné qui sort les facettes culturelles de la Casamance, le Gorée Diaspora Festival qui encourage les liens entre le Sénégal et les descendants d’esclaves forcés de quitter l’Ile de Gorée, le Festival International du Film de Quartier qui se veut une vitrine pour les meilleures productions cinématographiques sénégalaises, le Festival du Sahel dans les splendides dunes de Lompoul (dans le nord du Sénégal) le Festival du Blues du Sahel offrant une série de concert acoustique, les Fanals de Saint Louis incluant le soul, le blues et le rap, le Khoy qui se veut une rencontre à dimension culturelle au cours de laquelle les Saltigués (Sérères) par ailleurs tradipraticiens prédisent l’avenir, les 72 heures de Dioum pendant lesquelles, la population du Fouta passe en revue le folklore et les différentes facettes de la culture Halpoular (encore dite toucouleur), le Kankourang qui fait revivre pendant un mois les épopées du génie protecteur de la ville de Mbour, les salons culturels et autres manifestations et activités artistico-culturelles rythment la vie au Sénégal du 1er au 31 décembre de l’année.

Ainsi des coins branchés de Dakar aux recoins des villages les plus éloignés, la culture vit sur tout le territoire national Sénégalais. Le goût des sports traditionnels, de la musique, de la danse, de l’habillement se déteint sur le travail créatif et ingénieux et de tout matériau, magnifiant le patrimoine culturel et historique sénégalais abondant et varié. Même la cuisine sénégalaise est issue de ce métissage culturel et reste fortement influencée par des différentes traditions culinaires. Pour le Président Macky Sal, l’art et la culture ne sont pas que de « simples produits décoratifs, ils sont aussi l’esprit de la civilisation, qui donne de la valeur à l’activité créative de l’homme », c’est pourquoi, le premier protecteur des arts et des lettres veut faire rayonner l’art sénégalais dans le monde entier ce qui passe par l’élaboration et la mise en œuvre de politiques culturelles ambitieuses mais surtout innovantes. Sur instructions du Président Macky Sall, le gouvernement a procédé à la mise sur pied d’une société de gestion collective pour les artistes afin de leur permettre de jouir des mêmes droits que les autres travailleurs. Et comme la culture fait la grandeur de la Nation et que le Président Macky Sall ambitionne de promouvoir la diversité culturelle. Suite au lancement d’un programme national de promotion et de stimulation de la créativité, le Président Macky Sall invite le Gouvernement à poursuivre, en accord avec la communauté artistique nationale, la politique de décentralisation de l’action culturelle, en veillant, au plan national, à la répartition optimale des infrastructures culturelles, à la promotion des cultures ur­baines, à la mise en place d’industries culturelles innovantes, piliers d’une économie de la culture créatrice d’emplois et valorisant les talents de nos artistes. Les autorités Sénégalaises promeuvent aussi, la promotion du livre outil de savoir et de l’art en général, à travers l’accompagnement des mai­sons d’édition, l’acquisition d’ouvrages et d’œuvres par les structures publiques. La finalisation du classement et la mise en cohérence des statuts des différents édifices et sites culturels du Sénégal reste une autre priorité du Gouvernement Sénégalais qui travaille également à la sauvegarde des bâtiments et sites classés, éléments précieux de notre patrimoine national. D’ailleurs le Président Macky Sall ne cesse de louer «l’authenticité de l’art sénégalais, la créativité de nos artistes qui participent à l’épanouissement de nos populations ainsi qu’au rayonnement international du Sénégal.» Prenant en compte la culture, le Plan Sénégal Emergent (PSE) travaille à valoriser les potentialités et stimuler la créativité et le talent des artistes pour accroître le volume et la qualité de la production culturelle et artistique. Afin de promouvoir les industries créatives performantes et mieux diffuser les produits culturels au plan national et international, des infrastructures et des plateformes culturelles seront réalisées pour accompagner le développement, avec comme fer de lance : l’amélioration de l’accès au crédit pour les porteurs de projets culturels, la promotion de la formation artistique, le renforcement de l’implication des privés dans la promotion culturelle, la promotion du statut des artistes, des droits de la propriété intellectuelle et artistique et la lutte contre la piraterie.»

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