L’homme de Fer, L’homme Politique, l’homme d’État MOUSTAPHA NIASSE
Son excellence, Monsieur Moustapha Niasse, mérite à plus d’un titre d’être un homme politique doublé d’un homme d’Etat reconnu, au Sénégal, en Afrique et dans le monde entier.
Homme au service de son pays, de la nation sénégalaise depuis plus de 50 ans, l’actuel Président de l’Assemblée Nationale, a eu le rare privilège d’avoir été l’un ou le plus proche collaborateur des quatre Présidents de la République que le Sénégal a connu. Débutant aux côtés du Président Poète, écrivain, Académicien, premier grammairien africain de langue française, Léopold Sédar Senghor, ensuite de l’éminent Abdou Diouf, disciple de Senghor, administrateur civile hors classe, poursuivant son parcours avec Maître Abdoulaye Wade, grand panafricaniste et le doyen de l’opposition sénégalaise, l’honorable Député, a eu la confiance de son
Excellence, Macky Sall, pour porter la lourde charge de diriger la prestigieuse institution, garante du pouvoir législatif.
Une longue carrière professionnelle, au cœur des institutions de l’Etat récompensa les années de sacrifices, d’apprentissages, de formations, d’études et de recherches, des bancs de son école élémentaire, à l’université de Dakar jusqu’à dans les amphithéâtres et salles des cours des universités de France.
7 ans après la prise de son indépendance, Moustapha Niasse, digne fils de Kaolack, sa région, devint Directeur des Services de l’Information et de la Presse de la
République du Sénégal. Poste stratégique, qu’il occupe de 1967 à 1970. Après trois ans passés à la tête de cette direction, lorsque le premier Président du Sénégal, Son Excellence, Monsieur Léopold Sedar Senghor, le nomma Directeur de Cabinet, Coordonnateur du Service national de Sécurité au Cabinet du Président de la
République. Le fils de Mouhamadou Khalyl Niasse et de la merveilleuse mère, Mame
Abyssatou Thiam, avait seulement 31 ans. Pendant neuf années consécutives, jusqu’en 1978, Moustapha Niasse sera aux côtés du Père fondateur de la Nation sénégalaise.
Dans un entretien accordé, à un organe de presse en ligne, Xalima, paru le 24 novembre 2015, il relata en ces mots, ce qu’il a eu à vivre , avec le cœur plein d’émotion, parmi d’autres moments vécus auprès du Président poète. Ainsi il se confia : Voilà donc quelqu’un qui avait une profonde affection pour le grand homme avec lequel il a eu l’honneur de partager la gestion d’un Etat naissant, le Sénégal, aux côtés de Senghor, qui, jusqu’à ce jour, est resté éternel, car ayant écrit des pages exaltantes de l’histoire de la vie politique au Sénégal mais aussi en Afrique.
Son parcours d’Homme d’Etat suivi son cours, de 1978 jusqu’en 1984, il occupera successivement deux postes ministériels : celui de l’urbanisme, de l’Habitat et de
l’Environnement qui quitta en 1979 pour devenir Ministre des Affaires étrangères jusqu’en 1984. Durant cette période il occupa le Poste de Président du Conseil des Ministres de l’Organisation de la Conférence Islamique (1978 à 1979). Au même
moment, il fut promu comme Président de la Session spéciale de l’Assemblée Générale de L’ONU, à Paris, en 1979, en vue de trouver une solution à l’apartheid qui sévissait en Afrique du Sud. Chemin faisant, avant de devenir Premier Ministre, en avril 1983, il fut en septembre 1980, Président de la Session spéciale de l’Assemblée Générale de l’ONU ayant la charge de présider aux travaux pour le règlement de la question palestinienne et des conflits au Moyen Orient.
Premier Ministre, pour une première fois, il occupa cette fonction cumulativement à celui de Ministre d’Etat en charge des Affaires étrangères, poste qu’il occupa jusqu’à sa sortie du gouvernement cette année là, en 1984. Ne suivant que sa destinée, durant cette même année, sous sa direction le Cabinet Conseil International vit le jour et ainsi commença une carrière de Consultant international et de Conseiller pour le compte de plusieurs états africains, comme le Gabon, le Congo Brazzaville, la République Démocratique du Congo, le Togo, la Côte d’Ivoire, le Nigéria, pour ne citer que ceux là. Jusqu’à la prise de la Présidence du Conseil d’Administration de la Société d’Assurance, Sosar Al Amane, le Premier Ministre, Ministre, Conseiller, Diplomate ne s’est pas dévêtu de son manteau d’homme d’affaires et alertes, toujours à l’affût des opportunités fructueuses. Durant presque neuf années, de 1984 à 1993, , Diplomate en tout temps et moment, le brillant, Moustapha Niasse s‘est beaucoup investit dans le développement du secteur privé non seulement sénégalais mais également africain, ce qui l’amena à créer le Groupe opérationnel financier, en faisant fusionner six sociétés intervenant dans des domaines aussi spécifiques que l’exploitation commerciale, le trading du pétrole brut, les assurances, la consultation financière et commerciale, des activités de shipchandler et maritimes, sans oublier les transports aériens.
C’est en pleine exercice de ses fonctions de Dirigeant de ce grand groupe, que Son Excellence, Monsieur Abdou Diouf, Président de la République, en 1993, l’invita à intégrer à nouveau le Gouvernement. Nommé Ministre des Affaires étrangères, avec un portefeuille intégrant le Département des Sénégalais de l’Extérieur, il prit les rennes de ce département à titre bénévole, simultanément à son statut de Ministre de plein exercice. Pendant cinq années, il mit son expertise et son expérience au service du Président Abdou Diouf. Mais durant tout son mandat, il a continué à assurer la Présidence de son Groupe Opérationnel financier et privé. Fort de cet aura, le Ministre Moustapha avait été pressenti au poste de Sécrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies, mais ce passage ne devait pas figurer sur ligne de vie, car après de bons et loyaux services, sur sa demande, il renoua avec le monde des affaires et de la haute finance, le 04 juillet 1998.
A partir de mois de juillet 1998 jusqu’au jour du 16 juin 1999, l’honorable Député du peuple, entame d’écrire des pages nouvelles dans sa vie politique et sociale. En effet, c’est ce 16 juin 1999, après une minutieuse préparation d’une année pleine, que
l’Alliance des Forces de Progrès vit le jour. Dans l’appel à la nation qu’il lança, intitulé « J’ai choisi l’espoir », il déclara Sa vision pour le Sénégal. Ce jour mémorable, Madieyna Diouf, en son temps, Coordonnateur National de l’AFP et qui fut aussi Ministre de l’Équipement et des Transports, parla en ces termes de tournant historique de la vie politique sénégalaise :
Et comme le retour d’une raie de lumière sur un miroir, Moustapha Niasse, lui-même réitérait son engagement en faveur du peuple Sénégalais debout et digne, ainsi en clôture de son allocution, lors de la célébration en 2008 de l’Appel du 16 juin 1999, déclara t-il :
«En ce qui me concerne, j’ai toujours la volonté d’honorer l’engagement solennel que j’ai exprimé à l’endroit des Sénégalais, depuis le 16 juin 1999, pour faire la politique autrement et changer, avec vous, le pays. Au service de mon peuple, je suis prêt, avec tous les patriotes et démocrates, à œuvrer pour la réalisation de ce dessein prioritaire. Pour que renaisse l’espoir, que nous avons choisi ! Les Sénégalais ont le droit et le devoir d’aimer leur pays et parce qu’ils l’aiment, ils veulent à jamais le changer dans la paix et dans la solidarité. Nul n’a le monopole de la vérité. Dieu nous y aidera. Vive le Sénégal debout ! »
Debout, l’honorable Député, Président de l’Assemblée Nationale du Sénégal, Moustapha Niasse est resté. Après cet appel et jusqu’à l’attribution du récépissé définitif, certifiant l’existence Légal de son parti, l’AFP, Alliance des Forces de Progrès, le 23 août 1999. Lorsqu’il fût investit, à Kaolack comme candidat aux élections présidentielles de février et de mars 2000, marquant la première alternance démocratique au Sénégal, le 15 janvier 2000, Moustapha Niasse sorti troisième dés le premier tour, juste derrière le Président Abdou Diouf et son principal opposant, Maître Abdoulaye Wade.
Moustapha Niasse, dés lors que Maître Abdoulaye Wade est sorti vainqueur de ces élections fortement disputées de 2000, devint Premier Ministre. Ainsi, se dessine son destin auprès du troisième Président de la République du Sénégal. Pendant onze mois, Moustapha a été le plus proche collaborateur de Maître Abdoulaye Wade, jusqu’à la sortie de ce premier gouvernement mis en place, le 3 mars 2001. Maître Abdoulaye Wade avait bien souhaité une fusion avec le PDS, mais, Moustapha avait une voie pour l’AFP. Ainsi, lors des élections législatives qui ont suivi, l’AFP obtient 11 députés avec l’honorable Député, Moustapha Niasse à leur tête.
De la patience et de la persévérance, l’enfant de Keur Madiabel n’en a pas manqué. La période allant de 2001 aux soirs des élections de 2007, où Maître Abdoulaye Wade fût déclaré victorieux, avec 55, 90%, l’AFP eu 5,93, placé quatrième derrière la coalition qui supportait le socialiste Ousmane Tanor Dieng.
Les épreuves n’ont pas manqué dans la vie politique de l’honorable Député du peuple. En effet, comme tout parti politique, des visions au début convergentes peuvent avec le temps être divergentes. Moustapha n’a jamais été dans la posture de dissoudre l’AFP dans quelque parti que ce soit où de jeter un regard dans le rétroviseur et de revenir sur ses pas, c’est-à-dire de réintégrer sa famille socialiste originelle. Fidèle à lui-même, il a supporté les départs, certains, avec des pincements au cœur, eu égard au compagnonnage qui dura pendant des années, depuis la création du parti. Des noms peuvent être cités tels que Maître Massokhna Kane, Serigne Mamoune Niasse, l’universitaire émérite Docteur en Langues et Civilisations Germaniques, Mme Khady Fall, Docteur Pape Camara, Oumar Khassimou Dia, Mor Dieng, Maître Babou, entre autre autres, jusqu’au très médiatisé Malick Gakou, fondateur et actuel leader de la formation politique, Le Grand Parti. Ces départs pour la plupart se sont déroulés entre 2001 et ont continué jusqu’en 2006.
L’AFP a vécu, au même que tous les sénégalais, les bons et mauvais moments de la gestion du pays, avec à sa tête, le troisième Président de la République, Maître Abdoulaye Wade. Certains analystes politiques et économiques ont même dit que le gouvernement sous la direction de Moustapha Niasse a été le meilleur que Maître Wade avait eu à avoir.
L’homme politique expérimenté a observé, drapé du manteau de l’opposant, comme Maître Wade le fût avant lui, le second mandat de celui que l’on surnommait, le Pape du Sopi. Dans un climat social relativement apaisé, Moustapha Niasse, observa comme tant d’autres sénégalais les projets et concepts fuser. Les infrastructures routières se trouvèrent améliorées et de grands chantiers entamés ou bouclés dont le Sénégal peut s’enorgueillir. La GOANA, le Plan REVA, la SCA, les salaires des travailleurs augmentés, le
panafricanisme fût fortement promu, malgré toutes ces initiatives gouvernementales, sans être exhaustifs, Maître Wade ne put être défendu par le peuple pour prétendre à un troisième mandat. Cette seconde a eu comme épisode marquant, la fameuse journée du 23 juin 2011 et le Sénégal a fait la une de tous les médias aussi en Afrique que partout ailleurs dans le monde. Ce jour restera mémorable dans les annales de la vie politique sénégalaise, mais aussi, sera un moment inoubliable, car le destin allait de nouveau être favorable à Moustapha Niasse et à son parti l’AFP.
Celui qui était l’architecte de la victoire aux élections présidentielles de 2007 de son prédécesseur Le Président Abdoulaye Wade, Macky Sall a eu donc l’expertise qu’il fallait pour être l’artisan de sa propre ascension et devenir à son tour Président de la République. Et il en fut ainsi.
Moustapha Niasse a été le premier opposant au régime de Maitre Wade a avoir rendu visite à Macky Sall, lorsqu’à la fin de l’année 2008, l’APR vit le jour. Moustapha a été à l’origine de son intégration à la coalition en son temps de Benno Siggil Sénégal. Mais l’histoire retiendra que le Président Macky Sall est sorti vainqueur, avec en filigrane le film des « frères ennemis » Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng, candidat du parti socialiste. Son Excellence Macky Sall, Président, l’honorable député, Moustapha Niasse est nommé à la tête de l’Assemblée Nationale et devient à ce titre la deuxième personnalité de l’Etat. Le Docteur Malick Diop, cadre de l’AFP, émit un témoignage dans un de ces entretiens, pour qualifier les relations fortes liant Moustapha Niasse et Macky Sall : « Le président considère Moustapha Niasse comme un grand frère et le consulte avant chaque décision importante. »
Un livre suffirait – il pour cerner dans ses moindres et recoins, la vie riche et instructive de son Excellence, Monsieur Moustapha Niasse ? Une envie soudaine me submerge d’écrire un premier livre sur notre Légende Africaine. Moustapha a été aux côtés des quatre présidents de la République, il est véritablement un témoin de notre temps.