Sonko privé de candidature à la présidentielle de 2024 : l’opposition dénonce une manoeuvre du pouvoir
Ousmane Sonko, un des principaux opposants au régime du président Macky Sall, a vu sa caution pour participer à l’élection présidentielle de 2024 rejetée par les autorités sénégalaises jeudi. Selon le ministère de l’Intérieur, Sonko ne remplit pas les conditions d’éligibilité pour être candidat, car il a perdu son droit de vote suite à sa radiation des listes électorales en février dernier. Sonko, qui dénonce un “acharnement politique” contre lui, avait été accusé de viol par une employée d’un salon de beauté, ce qui avait déclenché des manifestations violentes dans le pays.
Il avait été arrêté pour trouble à l’ordre public, puis libéré sous contrôle judiciaire, mais il avait également été sanctionné par l’administration fiscale pour des irrégularités dans sa déclaration de patrimoine. Sonko, qui se présente comme le porte-parole de la jeunesse et de la société civile, avait obtenu 15,67% des voix lors de la présidentielle de 2019, se classant troisième derrière Macky Sall et Idrissa Seck. Il avait refusé de reconnaître la victoire du président sortant, qu’il accuse de vouloir l’éliminer de la scène politique.
Sonko a annoncé qu’il allait contester le rejet de sa caution devant la justice, et qu’il comptait mobiliser ses partisans pour faire valoir ses droits. Il a également appelé à un “boycott actif” du référendum constitutionnel prévu en mars 2024, qu’il considère comme une “mascarade” visant à renforcer les pouvoirs du président Sall..