Time For Africa-un tour d’actualité en Afrique:les conséquences des sanctions de la CEDEAO pèsent lourd sur la population Malienne

Le Mali est encore sous le choc après les sanctions économiques annoncées dimanche par la Cédéao pour faire plier la junte au pouvoir. Elles interviennent dans un pays où l’activité était déjà au ralenti.

Fermer les frontières d’un pays exsangue, enclavé, et si dépendant de l’aide extérieure pénalisera l’ensemble de la population.Pour joindre les deux bouts, les ménages comptent sur les transferts de la diaspora.Et l’Etat sur la Banque mondiale. C’est le premier donateur du Mali car elle fournit, bon an mal an, une aide représentant le quart de son budget de l’Etat. En coupant les circuits physiques et financiers, l’argent, le sang de l’économie, pourrait finir par manquer.Une hypothèse à prendre au sérieux d’après les économistes, qui pourrait se concrétiser d’ici quelques semaines.Cette perspective est une calamité pour le Mali mais ce n’est pas la cause de ses déboires économiques.
La fermeture des frontières va-t-elle aggraver la situation ?
Le Mali important 70% de ses besoins alimentaires, c’est un risque réel pour son approvisionnement, mais les produits de première nécessité étant exclus du régime des sanctions, les denrées alimentaires devraient continuer à arriver.

A condition que les échanges physiques puissent avoir lieu. C’est une question cruciale pour l’alimentation mais aussi pour le commerce de l’or et du coton. Les deux matières premières que le Mali exporte en abondance. En 2020, le Mali a exporté pour 4,5 milliards de dollars de métal précieux, cette ressource représente 10% du PIB.

Les sociétés minières déclarent que la production n’est pas affectée pour le moment.

C’est ce qu’affirme le Canadien Barrick Gold qui exploite la plus grande mine du pays. Même discours chez Hummingbird Resources, une société basée au Royaume Uni, pourtant son action a fortement chuté hier, -10% à Londres, en raison de son exposition en Afrique de l’Ouest.Le Mali et la Guinée sont les deux pays où la société est présente. Les conséquences néfastes pour l’or comme pour l’ensemble du commerce extérieur se feront sentir si les sanctions s’inscrivent dans la durée, ce qui n’est pas l’objectif de la Cédéao. Elle veut d’abord ramener la junte militaire à organiser rapidement une transition vers le retour du pouvoir civil.

En Guinée,le gouvernement est la sous la pression des partis politiques ,à travers le ministère de l’Administration du territoire également tutelle des partis politiques.Ainsi le gouvernement a invité les acteurs à une rencontre pour parler de la transition en cours dans le pays. Une rencontre qui a duré plus de trois heures sous la présidence de Mory Condé, ministre de l’Administration territoriale.

Plus de 180 partis politiques sont concernés par ce dialogue avec le gouvernement, mais, en réalité moins d’une dizaine sont représentatifs dans le pays.

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