UCAD/INSTITUT DE FRANÇAIS POUR LES ÉTUDIANTS ÉTRANGERS Les syndicalistes de l’Usb/Sudes dénoncent une «campagne de diabolisation
L’Unité syndicale de base (Usb) du Syndicat unique des enseignants du Sénégal (Sudes) de l’Institut de français pour les étudiants étrangers (Ife) de l’Ucad est encore sortie de sa réserve. Ce, «afin de rétablir les faits suite à une campagne de désinformation qui tente de justifier les nominations illégales du directeur et du directeur des études ».
«Depuis quelques jours, par la voix de Abdoulaye Diouf, prétendu directeur de l’Ife et par celle de Abdoulaye Dieng, coordonnateur du campus de Dakar du Syndicat des enseignants du supérieur (Saes), nous assistons à une campagne de désinformation et de diabolisation du Sudes, en particulier des membres de l’Usb Sudes-Enseignement supérieur (Esr) de l’Ife », dénonce l’Usb qui veut «rétablir les faits relatifs aux contre-vérités diffusées dans certains médias, suite à leur conférence de presse du 10 novembre ».
Selon les syndicalistes, «l’arrêté 1269 du recteur Thioub daté du 23 avril 2019 qu’ils brandissent à tout bout de champ ne peut en aucun cas prévaloir sur le décret n° 79-175 du 28 février 1979 portant création et organisation de l’Institut de français pour les étudiants étrangers (Ife) que seul un nouveau décret peut modifier ou abroger. Point n’est besoin d’être un spécialiste en droit pour comprendre ce principe élémentaire. Par ailleurs, à l’Ife, les mandats du directeur et du directeur des études ne sont pas solidaires ».
Concernant la question de l’intérim, «celle-ci n’est pas prévue par les textes de l’Ife », renseigne l’Usb qui ajoute : «La preuve en est que Abdoulaye Diouf lui-même qui l’invoque, a été nommé directeur des études suite au départ de la directrice des études précédente un an avant la fin de son mandat. Avec le soutien des Personnels d’enseignement et de recherche (Per) de l’Ife lors d’une réunion du conseil scientifique et pédagogique, Abdoulaye Diouf a alors déposé un dossier de candidature au rectorat. Le conseil d’administration s’est ensuite réuni, l’a élu et a proposé sa nomination au recteur qui a signé un arrêté dans ce sens. A ce moment-là, il est resté muet au sujet de cet intérim qui ne l’arrangeait pas ».
S’agissant des notes de l’examen du second semestre de l’année 2020-2021, «l’accusation de rétention de notes est tout à fait infondée. Les enseignants concernés ont décidé de prendre leurs responsabilités et de sécuriser les notes en attendant de pouvoir les remettre à une direction installée de façon légale », répond l’Usb, rapporte Libération.
«Quant au «test illégal » prévu le lundi 8 novembre 2021 par la « direction » en dehors de toutes les procédures, les membres de l’Usb Sudes-Esr de l’Ife s’y sont opposés pacifiquement comme la loi les y autorise. Par conséquent, « les ténèbres de la manière forte » et la violence sont plutôt du côté des autorités universitaires qui ont choisi de faire appel à des agents de sécurité dans un but manifeste d’intimidation, ce dont tout syndicat digne de ce nom devrait non seulement s’inquiéter mais qu’il devrait combattre avec la dernière énergie », accusent les syndicalistes.